L’Ape musicale

rivista di musica, arti, cultura

 

La gioventù di Schubert

 di Suzanne Daumann

 

Il giovane tenore Mauro Peter partecipa all'integrale liederistica di Schupert per i quarant'anni del festival  di Schwarzenberg.

leggi anche Schwarzenberg, concerto Walser, 23/08/2015 e Schwarzenberg , concerto Steingerger Bauer, 24/08/2015

Schwarzenberg 22 agosto 2015 - La Schubertiade, il celebre festival musicale austriaco, festeggia nelle edizioni 2015 e 2016 i quarant'anni di esistenza con l'integrale dei Lieder di Schubert. I cartelloni prevedono, quindi, una bella quantità di opere sconosciute e permettono più di una scoperta.

Il giovane tenore svizzero Mauro Peter, notato già in Die Zauberflöte a Parigi [leggi la recensione], propone stasera un programma variegato e intelligente.

Per cominciare, interpreta quattro Lieder su testi di Friedrich von Matthisson, datati 1814, quindi una scelta di brani sul tema dell'amore, per concludere la prima parte con Goethe, e finalmente An den Mond versione D 296. La sua voce calda dal timbro naturalmente baritonale, il suo approccio leggero e il suo fascino giovanile, con l'intelligenza dell'interpretazione, fanno di lui un liederista promettente da seguire con attenzione.

Questa sera, i cinque primi Lieder risultano ancora un po' accademici, poi, con Stimme der Liebe D 412, l'aria cambia, il cantante s'infiamma e si abbandona. Ogni Lied diviene da qui in poi un profondo mini evento musicale. E il recital si trasforma in un insieme in ci la finezza dei testi la qualità delle composizioni rapisce lo spirito, l'interpretazione tocca cuore e anima. Helmut Deutsch al piano è una presenza tranquilla, discreta senza tuttavia annullarsi.

Nel frattempo, si scoprono dei gioielli come Pilgerweise D 789, An die Entfernte D 765, Am Flusse D 766 ; gli ultimi due vengono da un ciclo di composizioni su testo di Goethe dal quale più spesso si ascoltano Der Musensohn D 766 o anche Willkommen und Abschied D 767. Mauro Peter si congeda proprio con quest'ultimo, in un'esplosione di tempesta o, meglio, quando si sarebbe congedato gli applausi e le acclamazioni del pubblico gli hanno imposto di tornare per qualche bis: Heidenröslein e Liebhaber in allen Gestalten fanno sorridere, e, infine, Du bist die Ruh dedicato dal cantante “a una persona speciale”, emozionante e pieno di delicatezza, chiude la serata. Un ultimo lampo di applaudi e si esce nella notte con nel cuore la malinconica pace dell'ultimo Lied.

Una serata in compagnia di Schubert come si sognerebbe, e come si può vivere quasi solo qui.

Birgid Steinberger et Thomas E. Bauer chantent Schubert à Schwarzenberg, le 24. Août 2015

 

Schubertiade Schwarzenberg, ce ne sont pas seulement des concerts sublimes dans une salle magnifique et une programmation unique au monde qui réunit en quelques semaines les meilleurs artistes de leur temps, c’est aussi un cadre splendide – montagnes, forêts, ruisseaux… Tout ces éléments si chers à Schubert qui sont présents dans son œuvre et le rendent si présent ici. C’est l’hospitalité d’une population fière de son pays, de son histoire, ses traditions, ses personnages et son développement. C’est un ensemble merveilleux et périlleux car fort addictif. Une fois sur place, on est perdu, et l’on revient toujours, ne serait-ce que pour deux jours et trois concerts.

Dernier concert ce soir, avec Birgid Steinberger, soprano et Thomas E. Bauer, baryton, qui remplacent Sarah Connolly, malade, et Markus Werba, pris ailleurs.

 

Les deux artistes, accompagnés par Julius Drake au piano, proposent un programme dédié à l’année 1815.

Chacun à son tour et parfois ensemble, ils font émerger un portrait de Franz Schubert à dix-huit ans, tantôt mélancolique, tantôt plein d’élans juvéniles et amoureux. Artistes expérimentés, tous deux savent parfaitement rentrer dans l’ambiance spécifique musicale de chaque lied, en souligner chaque nuance. Birgid Steinberger, avec sa voix ronde et généreuse et son charme bien viennois, ravit dans des pièces tel « An die Nachtigall » ou les pianissimos dans « Nähe des Geliebten ». Tous deux sont simplement époustouflants dans le très particulier « Cronnan », D 282, composé sur un des chants d’Ossian. C’est un chant durchkomponiert, sur un texte sans rimes ni vers, Schubert est ici bien en avance sur son temps. Les artistes récitent cette histoire avec une telle intensité que l’on les suit dans la montagne Écossaise, le souffle coupé.

Après l’entracte, Thomas E. Bauer donne toute la mesure de son savoir-faire avec des bijoux tels que « Skolie », « Die erste Liebe », « Das Rosenband » et un lied plutôt humoristique, « Das gestörte Glück », sur un texte de Theodor Körner, l’histoire d’un baiser jamais reçu, car toujours interrompu. Il se termine sur la demande du chanteur que quelqu’un lui donne ce baiser, et Birgid Steinberger ne se le laisse pas dire deux fois, elle se lève et l’embrasse, à la surprise du chanteur et pour le plus grand amusement du public.

La soirée se termine avec deux lieder interprétés encore par Birgid Steinberger, un autre « An den Mond », D 193, sur un texte de Hölty, chanté par Thomas E. Bauer, et un duo final, « Hektor’s Abschied », sur un texte de Schiller.

Une soirée Schubertiade bien comme il faut, tout l’esprit de Vienne, toute la personnalité du jeune Schubert est là ce soir, et le couple d’artistes termine en beauté avec en bis et en duo « Heidenröslein ». Un lied peu amusant, en principe, mais qui ce soir a droit à un traitement spécial et léger. Cela aussi, c’est la Schubertiade.


 

 

 
 
 

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